Fourmies : départementales 2015, ça sent la poudre chez les socialistes! - Article VDN - 16.12.14

Les élections départementales (ex-cantonales) auront lieu dans trois mois, en mars 2015. Dans le nouveau canton de Fourmies (46 communes), la partie est loin d’être gagnée. D’autant plus que le Parti socialiste (PS) va soutenir un dissident au détriment d’un de ses vice-présidents sortants. Ambiance…

Ça sent la poudre ! Après les élections municipales en 2014, les élections départementales en 2015. Les électeurs seront appelés aux urnes les 21 et 29 mars pour les ex-élections cantonales pour lesquelles il y aura des changements.

À commencer par la taille des cantons. Exit également le conseiller général. Désormais, il y aura deux conseillers départementaux titulaires et deux suppléments. À trois mois des échéances, ça grenouille… Et si les intéressés restent muets, des « attelages » se dessinent. C’est le cas dans le nouveau canton de Fourmies où rien n’est simple pour le Parti socialiste (PS). Le conseiller général de l’ex-canton de Trélon Jean-Luc Pérat (divers gauche) sera candidat… et soutenu par le PS avec semble-t-il l’aval de l’ancien président du Département aujourd’hui ministre. Avec qui ? Christine Batteux, la vice-présidente socialiste du conseil régional, même si celle-ci dit « réfléchir ». Elle qui avait « lâché » M. Pérat pour soutenir la candidature de Rémi Pauvros aux législatives de 2012. Ambiance… Et le conseiller général de l’ex-canton de Solre-le-Château Philippe Léty (vice-président du Département) qui devait partir avec Élisabeth Ehrmann, l’ancienne attachée parlementaire de M. Pauvros ? Il sera sans doute le « sacrifié » de l’appareil. M. Léty qui ne partirait pas en dissidence. Depuis le siège de la Fédération PS à Lille, une secrétaire s’exprimait sur le sujet tout en laissant le soin au premier fédéral Gilles Pargneaux de nous rappeler. Plus tard. « On souhaite faire un ticket avec M. Pérat ». Si l’ancien député a la préséance, plus d’un militant y verra une justice. Point en rapport avec les compétences de M. Léty. Mais eu égard à l’épisode de 2012. M. Pérat s’était vu déposséder de sa circonscription en raison d’un vote militant qui numériquement (les inscrits par section) ne pouvait lui être favorable, Maubeuge étant dans la compétition. Dans ce rapport inégal, M. Pérat trébuchait. Le même disait après coup : « J’en fais une affaire d’injustice ».

S’il est l’heureux élu dans la course départementale, justice serait faite. Au détriment de M. Léty, qui pourrait s’estimer lésé. Jusqu’à quand ?

Dans le canton de Fourmies, rien n’est gagné pour les prochaines élections départementales. Les socialistes (PS) devraient présenter le ticket Jean-Luc Pérat – Christine Batteux.

Pour la droite et le centre (UMP-UDI), c’est le tandem Mickaël Hiraux – Carole Devos, c’est sûr, qui sera présent. Le maire de Fourmies fera équipe avec l’adjointe au maire de Rousies.

Et il y aura une liste du Front national (FN) dont on ne connaît pas les intentions mais qui devrait largement peser à la vue des derniers scores réalisés aux différentes élections dans le Sud du Nord (plus de 30 % des suffrages).

Chez les communistes (PCF), c’est Jean-Yves Thiébaut, l’ancien adjoint fourmisien au maire Alain Berteaux, qui tiendrait la corde. Justement, des communistes qui s’étaient alliés avec des divers gauche et des cartés PS lors des dernières élections municipales à Fourmies, en mars dernier. Et qui imputent leur défaite au soutien public de M. Pérat à une troisième liste emmenée par Jean-Paul Lajeunesse.

« Ça, c’est certain, cela nous reste en travers de la gorge, confie d’ailleurs un militant qui s’était engagé pour la liste de l’ancien maire de Fourmies. Si M. Berteaux a perdu, c’est en partie à cause de cette troisième liste qui a eu le soutien de M. Pérat. On a du mal à comprendre. Comment un homme de gauche a-t-il pu s’allier à une liste centriste voire de droite au détriment d’une autre liste qui rassemblait toutes les composantes de la gauche plurielle ? »

Et dire que cette gauche plurielle ne l’a pas digéré est un euphémisme… : « Pour la campagne des départementales de 2015, on va distribuer des tracts contre la candidature du conseiller général du canton de Trélon. S’il le faut, nous sommes prêts à voter pour Mickaël Hiraux (sic !) pour faire barrage à M. Pérat ».

Les élections départementales risquent donc à nouveau de se jouer dans un mouchoir de poche dans le canton de Fourmies. Et la gauche déchirée fera-t-elle encore le bonheur de la droite ?

La principale mesure de la réforme territoriale pour les élections départementales de 2015 a été de regrouper des cantons existants, jugés « trop petits ». Ainsi, dans le Sud du Nord, finis les cantons d’Avesnes-Sud, Maubeuge-Sud, Solre-le-Château et Trélon dont certaines communes ont été regroupées au sein du nouveau canton de Fourmies qui en compte désormais 46, à savoir :

Aibes, Anor, Avesnelles, Baives, Bas-Lieu, Beaurieux, Bérelles, Beugnies, Bousignies-sur-Roc, Cerfontaine, Choisies, Clairfayts, Colleret, Cousolre, Damousies, Dimechaux, Dimont, Eccles, Eppe-Sauvage, Felleries, Féron, Ferrière-la-Petite, Flaumont-Waudrechies, Fourmies, Glageon, Hestrud, Lez-Fontaine, Liessies, Moustier-en-Fagne, Obrechies, Ohain, Quiévelon, Rainsars, Ramousies, Recquignies, Rousies, Sains-du-Nord, Sars-Poteries, Sémeries, Solre-le-Château, Solrinnes, Trélon, Wallers-en-Fagne, Wattignies-la-Victoire et Wignehies et Willies.