Bientôt, on vote en Sambre-Avesnois: ça sert à quoi ?

Publié le par Mickaël HIRAUX

Bientôt, on vote en Sambre-Avesnois: ça sert à quoi ?

C’est une petite révolution qui se prépare en Sambre-Avesnois et dans toute la France. Les 22 et 29 mars, les citoyens sont appelés aux urnes pour élire leurs nouveaux conseillers départementaux. Mais au fait, les départementales c’est quoi ? C’est quand ? Et ça sert à quoi ? Éléments de réponses.

C’est quoi ?

Ne dites plus cantonales. Voilà ce qu’il faut en partie retenir de la prochaine échéance électorale des 22 et 29 mars. Pour ces élections, départementales donc, les électeurs sont appelés à voter non pas pour un, mais deux conseillers des deux sexes, parité oblige, pour six années. À la bonne heure crieront les uns ! Aberration diront les autres. N’y voyez pas une montée du sexisme sur le territoire. Plutôt un mécontentement général. Car au lieu de gagner des conseillers, la Sambre-Avesnois va bien en perdre et ça, c’est mauvais pour nos affaires.

Pourquoi ?

En décembre 2013, les députés ont tranché. Suite à la réforme des collectivités territoriales, initiée sous Nicolas Sarkozy, les cantons sont regroupés selon une nouvelle carte approuvée par la majorité, et largement décriée dans le camp opposé. C’est de là que tient le grand changement. De 79, le département passe à 41 cantons et la Sambre-Avesnois est bien la grande perdante, passant de 12 à 4 cantons pour 230 000 habitants, tenant compte des réalités démographiques (chaque entité devant compter 62 000 habitants, à plus ou moins 20 %).
Là où la parité multiplie par deux le nombre de conseillers, le territoire, lui, voit son nombre de sièges baisser de 12 à 8 élus, sur une assemblée de 82 délégués. Moins de représentativité au conseil départemental, moins de représentativité dans les commissions, moins de chances de faire entendre leurs voix sur certains grands dossiers… Si le conseil général (euh, départemental), est aussi une affaire de politique, elle est aussi et surtout une question de territoire. Dans un Sud déjà isolé et face à une métropole lilloise largement gâtée, difficile de ne pas relever.

À quoi ça sert ?

Si les grandes instances du Département semblent bien loin des préoccupations des habitants, l’impact est pourtant visible au quotidien. RSA, bourses scolaires, protection maternelle et infantile (PMI, avec accès aux soins et consultation pré et post-natale), service départemental d’incendie et de secours (SDIS), aide au logement, entretien et création de voiries (comme récemment la RD 121 bis, entre Hautmont et Louvroil, derrière Décathlon), de collèges (la reconstruction du collège Eugène-Thomas au Quesnoy), restauration scolaire.
Du côté des transports aussi, avec le réseau Arc-en-Ciel : les lignes Anor-Fourmies-Maubeuge, Maubeuge-Bavay-Valenciennes, les citadines de Fourmies, les dessertes du Val Joly et le ramassage scolaire dans les cantons (cas rare en France), accompagnés de tarifs préférentiels voire de la gratuité, selon les cas… Ou encore la culture (compétence « volontariste ») avec le soutien au Forum antique de Bavay, le musée du Verre à Sars-Poteries, le festival des Nuits Secrètes d’Aulnoye (150 000 € de subventions), les Folies de Maubeuge… Selon ses compétences, le Département intervient à de multiples échelles, selon les volontés politiques de son assemblée, et les dossiers portés par les conseillers élus au suffrage… universel.
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